A la découverte de Champis > Histoire de Champis

La commune de CHAMPIS tire son nom, du mot latin campis qui veut dire champ ou bien encore du mot patois achampi qui signifie champ ou lande. Ce nom avait été donné bien avant la création de la commune, à l’endroit où se trouvait autrefois l’église Saint Pierre dont il ne reste aujourd’hui que des ruines.

Ruines église Saint Pierre

Si la Bâtie de Crussol –« Bastida Crusseoli » les Bastides de Crussol prend soin, pour sa part, de la mairie et du temple, Champis Garnier, quant à lui, veille sur l’église. Le hameau de la Bâtie de Crussol est en fait une ancienne ville fortifiée. On devine encore l’emplacement des remparts. Dès le Moyen Age, division territoriale du Comté de Crussol parmi d’autres, elle regroupait les paroisses de Saint Didier, Champis et Saint Sylvestre.

Dans ce paysage, les fermes fortifiées de Roubiac et de Rocoule, construites au XV é siècle, dressent leurs formes saisissantes. Autre bâtisses, la Grange du Seigneur édifiée en 1453, pour les besoins précisément du seigneur de Crussol. Les grains et autres denrées dont ses sujets étaient redevables y étaient entreposés.

le peschier à la Faurie

Entre la Grange du Seigneur et la Faurie existait à la même époque le grand pesquier ou peschier, autrement dit un étang destiné à l’élevage du poisson pour la consommation personnelle du seigneur.

la Grange du Seigneur

POPULATION

D’après le dénombrement de 1886, la population de CHAMPIS était de 1004 habitants. Entre 1870 et 1890, le nombre moyen des naissances par an était de 26 et celui des décès de 23. Pendant la même période on enregistre en moyenne 9 mariages par an.

ACTIVITES - PRODUCTIONS (1870 / 1900)

La commune de CHAMPIS est presque essentiellement agricole. L’industrie y est peu développée. On y trouve cependant dans les années 1870 une filature de laine établie sur le Duzon, et des métiers pour la fabrication de la toile. La principale industrie du pays est celle des sabots qui occupe en moyenne 25 ouvriers. On y trouve les moulins à farine.
Il existait autour des années 1920 2 foires qui se tenaient à la Bâtie le 20 mai et le 20 novembre.
Ensuite, les achats et ventes d’animaux se sont effectués sur les places de Valence et de Saint Péray ; l’ouverture de la ligne de chemin de fer facilitant les déplacements.
A noter 2 carrières de pierre de taille à Antoulin et à la Molière. Dans ces 2 carrières ont été réalisés, des meules, des bassins, des abreuvoirs, des encadrements de portes et fenêtres. C’est de la carrière d’Antoulin que les blocs du château de M. D’INDY (Boffres) ont été extraits.

ECOLES

CHAMPIS qui ne possède plus d’école depuis le regroupement en 1974 avec Alboussière a disposé de 4 écoles :
-  1849 école communale mixte de Margier
-  1856 école mixte de Combeaux (existence éphémère)
-  Antérieurement à 1860 école mixte religieuse de Garnier fermée en 1963
-  Antérieurement à 1850 école publique de la Bâtie
-  1881 / 1886 construction de l’école publique de la Bâtie

Autour des années 1900, la commune était en capacité de recevoir environ 200 enfants. Progressivement, après les années 1920, l’effectif scolaire n’a cessé de s’amenuiser pour n’accueillir plus que 3 élèves en 1974 et opérer le regroupement avec Alboussière.

L’EGLISE DE GARNIER

De construction récente (1872), l’église occupait autrefois un emplacement malsain au milieu de prairies humides à proximité de Vinard. La pose de la première pierre eut lieu le 20 juin 1869. La cloche de 432 kg achetée chez Burdin, fondeur à Lyon, était installée en 1875. De l’ancien édifice de Saint Pierre de Champis, il ne subsiste plus que le soubassement des murs, les pierres ayant été récupérées dès 1880 par des particuliers.

LE TEMPLE DE LA BATIE

Le temple à la Bâtie

Très ancien, le temple fut abattu lors des persécutions religieuses en 1683 sur décision de l’évêque de Valence. Sa reconstruction débuta en 1819 mais ce n’est qu’en 1838 qu’il fut achevé. En 1922, le mur sud menaçant ruine, des réparations furent effectuées.

LES CIMETIERES

Le vieux cimetière de Champis fut établi dès l’origine aux abords immédiats de l’ancienne église Saint Pierre. En 1876, le cimetière était transféré à Garnier à proximité de la nouvelle église. Réservé au culte catholique, il n’eut qu’une existence éphémère. En 1909, le Conseil Municipal votant sa suppression. En 1910, le cimetière actuel où il ne serait plus fait état de distinction entre protestants et catholiques était achevé.

(NB) ces informations ont été extraites
de l’ouvrage de Serge JANUEL « Champis au mandement de la Bâtie de Crussol »
et de la Monographie de la commune de Champis rédigée en 1897 par Emile Dejours, instituteur, secrétaire de mairie et Maire de 1919 à 1929.